Minorités européennes
La FUEN est l’organisation fédérative de représentants des nationalités et minorités autochtones en Europe.
Constat :
Parmi les minorités et nationalités autochtones, les communautés ethniques européennes, se trouvent celles issues des répercussions de l´histoire et d’autres conflits, de tracés arbitraires de frontières et usurpations. On comprend également les peuples et régions d’Europe n´ayant jamais fondé d’État propre ou vivant en tant que minoritaires sur le territoire d´un État.
(Extrait de la Charte de la FUEN)
Il existe en Europe plus de 300 minorités ou communautés autochtones. Un Européen sur sept appartient à un de ces ensembles ou parle une langue régionale ou minoritaire.
Les situations, les besoins et les enjeux de ces communautés diffèrent beaucoup d’un pays à l’autre. Il existe en Europe de très bonnes expériences de coopération entre minorités locales et majorités nationales. Par contre il est d’autres États qui nient jusqu’à l’existence de leurs minorités autochtones.
Actuellement peu écoutées et sans maîtrise de leur avenir, les minorités et nationalités autochtones européennes revendiquent le droit à leurs identités et cultures, et souhaitent la liberté d’autodétermination au niveau national comme au niveau européen.
Diversité linguistique
Selon des données de l´Union européenne, outre ses 23 langues officielles et de travail, elle recense plus de 60 langues régionales ou minoritaires dont le nombre de locuteurs s´élève à 40 millions de citoyens. Il existe sur notre continent environ 90 langues, parmi lesquelles 37 ont le titre de langues nationales et 53 sont dites « langues apatrides », pratiquées par des communautés autochtones sans état propre. L’étude EUROMOSAIC mandatée par la Commission européenne fixe la limite critique du nombre de locuteurs nécessaires à la survie d’une langue à au moins 300 000 personnes.
Parmi les plus grandes langues apatrides , il y a par exemple l´occitan avec plus de 6 millions de locuteurs. Le catalan est parlé par 10 millions d’habitants certes séparés les uns des autres par des frontières étatiques entrainant pour la langue des traitements contraires. Ces langues ont ainsi plus de locuteurs que le danois (5,5 millions) ou l’estonien (1 million) par exemple, toutes des langues nationales. Le gallois, le basque, le frison occidental, le breton et certaines langues de peuples russes, comme le bachkir et le tchouvache, sont au-dessus des limites critiques de survie. La grande majorité des langues régionales et minoritaires comme le ladin, le romanche, le haut et le bas-sorabe, le frison du nord et le kachoube se trouvent en dessous de cette limite. Selon l´UNESCO, la moitié des quelque 6 000 langues parlées dans le monde sont menacées de disparition.